Cadre dans la grande distribution, Laëtitia Niclot a donné un tournant à sa carrière professionnelle en ouvrant un centre dietplus à Caen en septembre 2022.
Dietplus est une franchise spécialisée dans le rééquilibrage alimentaire avec 330 centres en France, en Belgique et en Espagne. Au sein de son local situé au 36 rue Nicolas Oresme, Laëtitia Niclot accueille des personnes souhaitant perdre du poids. Elle leur propose un bilan gratuit et sans engagement permettant de faire un point sur leur santé et leur poids grâce à un impédancemètre et de parler de leurs motivations, mode de vie et objectif. Cela lui permet de mettre en place un protocole alimentaire et de préconiser les compléments alimentaires – fabriqués en France à base de plantes - dans le but d’atteindre l’objectif de perte de poids fixé. Elle fait un point hebdomadaire avec ses clients pendant la période de perte de poids pour éventuellement adapter le plan alimentaire puis les revoit tous les quinze jours en phase de stabilisation.
Ayant découvert sa passion pour le commerce en travaillant dans ce secteur d’activité, Laëtitia Niclot reprend ses études à 30 ans pour obtenir un bac professionnel commerce en alternance. Quelques années plus tard, après avoir été licenciée, elle reprend de nouveau ses études et obtient un BTS Management des Unités Commerciales. Cela lui permet d’accéder à des postes de cadre dans la grande distribution.
En 2020, l’enseigne dans laquelle elle travaille est rachetée et Laëtitia Niclot perd son emploi. Elle peine à retrouver une place où elle s’épanouit et vit mal la période Covid et post Covid dans la grande distribution. Au début de l’année 2022, elle consulte le site Indeed et voit une annonce de la franchise dietplus qui cherche quelqu’un pour ouvrir un centre à Caen. Elle se projette car elle est animée par l’envie d’aider et de faire évoluer les gens que ce soit à travers le management ou l’accompagnement à la perte de poids.
A 43 ans, avec deux grands enfants, il lui semble être le bon moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle entreprend donc toutes les démarches pour la création de son entreprise. « J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment : la conseillère bancaire, le cabinet comptable, la conseillère chez Initiative Calvados. J’ai le sentiment d’avoir eu une bonne étoile. » Elle ajoute : « j’ai été très bien entourée, notamment par des femmes. Tout est allé très vite puisque j’ai vu l’annonce le 28 février 2022 et j’ai ouvert le 13 septembre 2022. »
C’est sa conseillère bancaire qui lui a parlé d’Initiative Calvados. « L’accompagnement Initiative Calvados s’est bien passé. Cela a été une étape où on a remis à plat le projet. Cela permet de voir les soucis qu’il pourrait y avoir ou non. » Elle a présenté son projet devant le comité d’agrément du Pays de Caen en juin 2022 et a pu bénéficier d’un prêt d’honneur de 5 000 €.
Aujourd’hui la plus grosse difficulté réside dans le fait de développer sa notoriété et de trouver des clients afin de pouvoir pérenniser le centre et de vivre de son travail. « J’exerce une activité de bien-être et j’ai ouvert dans un contexte d’inflation où les gens ont tendance à laisser le bien-être de côté. » Elle ajoute : « la perte de poids est un sujet tabou. Et beaucoup de clients ne disent pas qu’ils viennent me voir. Donc cela n’aide pas à se faire connaître. Et puis, c’est une démarche à faire soi-même, il faut l’avoir décidé comme quand on arrête de fumer finalement. » C’est d’autant plus difficile que Laëtitia Niclot n’est pas originaire de Caen. C’est le travail qui l’a menée en Basse-Normandie en 2019. Elle n’a donc pas de famille ou d’amis pour la soutenir. Alors certains matins, elle se demande si elle n’a pas fait une erreur en se lançant mais le lendemain en voyant les victoires de ses clients, elle reprend confiance et retrouve son optimiste.
L’objectif actuel est de faire en sorte que l’établissement de Caen fonctionne bien. Et si elle y parvient, Laëtitia Niclot, portée par son goût du challenge et sa soif de toujours apprendre, a plein d’idées pour la suite : faire une formation de naturopathe pour compléter son accompagnement ou ouvrir un nouveau centre. Mais selon elle pour entreprendre, « il faut être sûr de son projet, ne pas avoir peur de ne pas beaucoup dormir et ne pas se démoraliser à chaque fois qu’on trébuche. »
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